Je ne suis pas un héros
« Le patriotisme est une chose ; les affaires en sont une autre. Laissons le patriotisme au café, avec le pourboire pour le garçon… Les affaires sont les affaires. Elles ignorent les frontières. Les seules lois qui les régissent sont celles de l’offre et de la demande, du crédit et du débit… »
Nous sommes en 1937. C’est parce qu’il vient d’être mis au chômage qu’un ingénieur anglais nommé Nicky Marlow accepte de prendre la direction d’une filiale de machines-outils britannique à Milan. Ce n’est, pour lui, qu’un poste de transition. Mais à peine arrivé en Italie, notre homme voit son passeport confisqué par les autorités pour " formalités d’enregistrement ", reçoit la visite d’un étrange général yougoslave et se voit contacté par un non moins mystérieux " importateur de parfums marocains, de poissons norvégiens et de bicyclettes françaises ". Marlow veut se contenter de faire son travail ; mais lorsqu’on dirige une compagnie qui fournit au gouvernement italien des machines destinées à la fabrication d’obus, que l’Europe se prépare à la guerre et que les relations sont tendues entres les deux alliés que sont l’Allemagne et l’Italie, on est vite sollicité pour fournir des renseignements apparemment anodins, mais qui pourraient modifier l’équilibre des forces en présence.
Nicky n’est certes pas " un héros ", et les affaires sont les affaires. Mais jusqu’où peut-on rester neutre quand on sait que vos " clients " utiliseront peut-être les armes que vous les aidez à fabriquer contre votre propre pays ?