Pacific agony
Reginald Forthipton, un écrivain new-yorkais en eaux basses, arrive sur la côte nord-ouest des États-Unis pour préparer à la demande d'un éditeur local un récit de voyage branché et décalé. L'itinéraire imposé le mène en une semaine de Seattle à Vancouver. L'auteur, familier des faits et des mythes de la contre-culture américaine, se laisse ballotter sous une pluie battante de villes déshumanisées en rencontres énigmatiques et remplit son contrat : il nous livre, sur un ton hilarant et subversif une série d'informations et de commentaires sur l'histoire et la géographie de la région - la ruée vers l'or, l'immigration finnoise, les mouvements anarchistes des années 60, la piste de l'Oregon, le déclin de l'industrie du bois de charpente, Microsoft, le commerce du saumon, Kurt Cobain, la mythologie des Indiens Quileutes... Ce manuscrit est par ailleurs soigneusement complété et commenté dans de longues notes en bas de page par une habitante outragée de Seattle. Pastiche des récits d'exploration des XVIIIe et XIXe siècles, Pacific Agony est un texte riche, violent et politique qui fait le portrait d'un homme certes vieillissant, déprimé, et franchement paranoïaque, mais surtout rendu malade par la laideur, l'obscénité et l'autisme de l'Amérique moderne.