Evasion du couloir de la mort
Chez les dingues, j'ai soulevé tous les givrés et déclenché une insurrection. On m'a expédié en prison. Là, on savait qui j'étais... Tout ça se termine quand je me fais la belle la nuit pendant que les émeutes de Watts battent leur plein. Alors vous la voulez cette histoire ?
C'est en ces termes qu'Edward Bunker présente ses nouvelles, inspirées directement de ses dix-huit années d'incarcération. On y découvre comment un employé de garage peut se retrouver dans le couloir de la mort après avoir "emprunté" une voiture - le fait qu'il soit noir n'étant évidemment pas étranger à l'affaire. On y suit aussi l'improbable odyssée de plusieurs évadés de ce même couloir de la mort, le temps de croire à l'impossible. On comprend surtout que, de 1927 à nos jours, le scénario du pire est toujours à l'oeuvre en Amérique.