Le roi de la pastèque
"Je vous l'accorde, l'élection du roi de la pastèque peut être considérée comme un manque de goût choquant. C'est être irresponsable que de promouvoir le sexe à notre époque. Mais soyons francs : les gens d'ici s'intéressent plus au décompte des graines de la plus grosse pastèque de la ville qu'au Sida ou à ce genre de choses. C'est ce qu'un étranger comme vous ne peut pas comprendre. C'est notre histoire. J'étais donc favorable à chacun des aspects de notre fête, et je le serais encore. C'était notre prospérité. [...] Le roi de la pastèque est symbolique de tout ce que nous avions et de tout ce que nous avons perdu. Et nous nous y accrochons encore, parce que, si nous le perdons, si nous perdons ce souvenir, que nous restera-t-il ? Rien. Nous ne sommes rien qu'une ville comme toutes les autres. C'est ce que votre mère voulait faire de nous. Une ville comme les autres."
Le jeune Thomas Rider part à la recherche de ses origines, découvre la vérité sur sa mère, morte à sa naissance, celle par qui le scandale arrive et avec qui meurt le plus grand mythe de la petite ville d'Ashland, le roi de la pastèque. Une histoire désopilante, tendre et brutale au rythme extraordinaire qui s'attache à toute une ville plutôt qu'au seul héros.