L'Iran, la bombe et la démission des nations
L'Iran a engagé avec la communauté internationale une dangereuse partie de poker nucléaire. Téhéran n'entend pas céder aux injonctions lui intimant de cesser les activités dissimulées aux inspecteurs internationaux pendant dix-huit ans. Mais au printemps 2006, les connaissances acquises sur les activités iraniennes ne laissent plus planer de doute sur les ambitions militaires de Téhéran. Chacun se trouve donc désormais au pied du mur. L'Iran tout
d'abord, qui pense peut-être à tort pouvoir l'emporter dans une épreuve de force. Les Européens ensuite, qui doivent montrer que le multilatéralisme n'est pas une façon de remettre à toujours plus tard les décisions. La Russie, qui doit faire un choix clair en faveur de la non-prolifération. Quant aux Etats-Unis, il leur faudra adopter une politique qui réponde à la violation par l'Iran de ses engagements internationaux. Téhéran dispose certes d'une importante capacité de nuisance en Irak, au Liban, et sur le marché du pétrole. Mais qu'en serait-il si Téhéran avait en outre l'arme nucléaire ? Telle est la question. Une analyse édifiante qui pose la question de la stabilité mondiale.