NOUVELLES DES CEVENNES BLEUES
L'Espérou, Valleraugue Un paradis perdu, menacé, sous perfusion. Le Cévenol ne mérite pas ses paysages, il est raciste, n'aime pas les étrangers, mais leur argent. Il y a ceux d'ici, et puis les autres. Les Hollandais et les Anglais. Et puis Maxou. L'homme qui marche sous le vent et sur la drailhe. L'homme libre, rebelle, un brin poète, qui ressuscite un temps son vieux copain Carmagnol.
Lui et bien d'autres, gloires locales, mortes ou vivantes, qui ont traversé ce cévenol orageux où l'on ne voyait jamais pleuvoir parce qu'on ne s'y ennuyait jamais.
Entre l'ode à la nature et l'hommage aux êtres chers, c'est l'âme de ces Cévennes bleues que dépeint noir sur blanc Max Pialot. Un pied hier, un autre aujourd'hui, il tisse une belle collection de souvenirs et d'impressions, où liberté, amour et nostalgie s'entrelacent pour donner naissance à une certaine philosophie de la vie. Une vie bouillonnante et lente à la fois, aux relents d'éternité, aux parfums envoûtants.