Robespierre

Le 5 novembre 1792, Robespierre se présente de nouveau à la tribune pour sa défense. Loin de parler de lui seul, c'est toute l'action de la Commune qu'il va défendre. Immédiatement, il passe à l'attaque : « Citoyens, vouliez-vous une Révolution sans révolution ? [...] Les insurgés doivent être regardés comme fondés de procuration tacite pour la société toute entière. Si vous désavouez les moyens que nous avons employés pour vaincre, laissez-nous les fruits de la victoire ; Reprenez votre Constitution et toutes vos lois anciennes, mais rendez-nous nos concitoyens, nos frères, nos enfants, qui sont morts pour la cause commune ! La sensibilité qui gémit presque exclusivement pour les ennemis de la liberté m'est suspecte. Cessez d'agiter sous mes yeux la robe sanglante du tyran, ou je croirai que vous voulez remettre Rome dans les fers. »
Les applaudissements des tribunes et de la majeure partie de la Convention saluent Robespierre. En vain certains s'efforcent de se faire entendre, de limiter l'effet produit. Une foule immense acclame Robespierre et lui fait cortège. C'est la réponse de la canaille parisienne aux honnêtes gens de la Gironde.
Plus qu'une simple biographie, ce livre, où la parole de Robespierre, homme de lettres autant qu'homme d'État, la matière de ses discours, est centrale, tisse un récit vivant et passionné de la Révolution française.

La cinquième édition de ce classique est préfacée par Jean-Luc Chappey, maître de conférences en histoire moderne à l'université Paris 1 et membre de l'Institut d'histoire de la Révolution française.