La cendre et l'étoile
Après En soi le chaos (1960-1974) et Poèmes (1974-1898), ce livre est le troisième volet de mon œuvre poétique. A l'égal des deux précédents, j'ai suivi l'ordre chronologique de publication des textes, mais en prenant quelques libertés avec leur disposition. A en croire certains exégètes, il y aurait une " manière Orizet " de conter le monde. Si cela est vrai, j'ai lieu d'être satisfait d'avoir trouvé mon style. La soixantaine franchie, vient le temps de ce genre de bilan. Vient aussi le temps d'un retour en arrière. Vers ma douzième année, j'ai commencé à me poser des questions. Finies l'insouciance et l'équanimité ! J'étais devenu poète et je m'aperçus vite que ce décryptage du moi et du monde était le contraire du " divertissement " pascalien. Idéaliste peut-être, mais lucide, le poète sait que la littérature est un perpétuel " manque à naître ". Pourtant au fond de chaque mot, il assiste à sa naissance. Pour lui, la poésie est l'éternelle jeunesse du monde, l'antidote à ses tragiques soubresauts. J.O.