L'ombre en fuite
Washington. Adie Klarpol, une jeune artiste désillusionnée, est engagée par un ami - Stevie Spiegel - pour travailler sur un système expérimental, La Caverne, projet mené par une compagnie d'informatique. Ce simulateur d'univers virtuels en 3D permet, entre quatre murs, de revisiter le monde des chefs d'oeuvre de la peinture et de l'architecture, recréés par ordinateur.
Beyrouth. Taimur Martin, professeur d'anglais basé au Moyen Orient, est pris en otage par des fondamentalistes islamistes. Retenu seul entre les quatre murs d'une cellule, il n'a que sa mémoire et son imagination pour s'évader.
Deux personnages qui n'ont pas grand-chose en commun. Deux pièces dissemblables, toutes les deux ouvertes à toutes les transformations, l'une par la magie de l'informatique, l'autre par la grâce de l'esprit humain. Deux univers a priori inconciliables dont Richard Powers, par son sens éblouissant du romanesque et de l'écriture, tire une polyphonie grandiose.
Avec ce roman d'une étourdissante ambition, Richard Powers nous interroge sur le destin de l'art à l'époque du virtuel, celui de la mémoire à l'époque de l'informatique, jouant avec maestria d'une dialectique entre science, histoire et imagination, qui fonde toute son oeuvre.