L'enfant sorcier et la psychanalyse
Comment la psychanalyse contribue-t-elle à éclairer les pratiques sociales en mettant en avant l'universalité de la subjectivité contre les tentations culturalistes ? Derrière le symptôme culturel, l'auteur montre que peuvent se cacher de véritables structures psychopathologiques ou des conflictualités psychiques.
Docteur en psychopathologie et psychanalyse (université Paris 7 - Denis Diderot), Didier Mavinga Lake est psychologue clinicien, psychanalyste à Paris, membre du Cercle international d’anthropologie psychanalytique (CIAP) au sein d’Espace analytique. Il accompagne depuis une dizaine d’années des professionnels de santé (psychiatrie, pédopsychiatrie, médecine somatique) et des travailleurs sociaux (aide sociale à l’enfance, centres départementaux de l’enfance, fonctionnaires territoriaux…), dans « la prise en compte de la culture du patient dans les projets thérapeutiques » et de « l’interculturalité dans des établissements d'accueil des jeunes enfants et adolescents ».
Présentation de l'éditeur
Derrière les croyances en la sorcellerie dont sont accusés les enfants sorciers, se révèle une structure subjective qui vaut pour tous les enfants à travers le monde. Cet ouvrage a pour but de permettre de sortir du relativisme culturel, cette haine douce de la réalité, et de faire le lien entre le singulier de la culture et l'universalité de la subjectivité, et par là, de permettre une prise de conscience du fondement inconscient à l'oeuvre dans le « traitement » - entre exorcisme et exclusion - des enfants sorciers, considérés comme des enfants sacrifiés ou des fétiches martyrisés. L'auteur rend compte de la manière dont la psychanalyse contribue à éclairer les pratiques sociales liées au couple sorcier/guérisseur au sein des populations migrantes d'origine africaine en France.