NOEL DE THERESE DE LISIEUX
La nuit de Noël 1886 marque un tournant décisif dans la vie de Thérèse Martin, future sainte Thérèse de Lisieux. Pourtant, en apparence, rien d'exceptionnel ne survint. Elle a 13 ans. Le 24 décembre, après la messe de minuit, selon la coutume familiale, Thérèse va pour prendre ses souliers dans la cheminée et ouvrir ses cadeaux. Fatigué ce soir-là, son père Louis dit à sa soeur Céline : « Heureusement, c'est la dernière année ! » Comme elle en a la mauvaise habitude, Thérèse se met à pleurer en montant l'escalier menant à sa chambre. Puis, brusquement, elle essuie ses larmes, redescend et très joyeusement ouvre ses cadeaux devant Céline et son père médusés. Elle écrivit plus tard qu'elle « reçut la grâce de sortir de l'enfance, en un mot la grâce de ma complète conversion ». L'enfant capricieuse, pleurnicharde, injuste et tyrannique avec ses soeurs disparaît à jamais. C'est une restructuration décisive de son être profond, la percée définitive de sa force originale. Elle attribue cette transformation à la seule miséricorde de Dieu, à son amour gratuit qui sauve et libère. Dans ce court récit destiné à tous, Catherine Rihoit raconte merveilleusement cet épisode fondamental de la vie de Thérèse, en redonnant le sens véritable de Noël, grande fête universelle aujourd'hui noyée dans le consumérisme.