Seule une femme
Un recueil de textes rares et polyphoniques qui démontrent le talent protéiforme de la pensée « kristevienne », et font un sort à la soi-disant « identité féminine » en affirmant l'irréductible singularité de chacune (et de chacun « Seule une femme peut et doit se lire dans plusieurs directions. Seule comme seule une femme peut être seule, face à son irréductible singularité, seule face au défi inlassable que constitue la maternité (biologique ou/et cérébrale) en chacune, seule encore dans la création, dans ce qu'elle a à dire, elle, et nulle autre qu'elle, à la place de nulle autre, loin des meutes et de tous les communautarismes. C'est dire que LA femme n'existe pas, et qu'il faut sans cesse articuler le féminin à la féminité qui échappe et excède les poncifs à l'oeuvre sitôt qu'on se prend à penser à la condition des femmes, et plus encore à leur psychè. ‘‘Etrangez-vous à vous-mêmes, en vous-même'', répète Julia Kristeva aux femmes qui la lisent et s'interrogent sur leur place et leur devenir dans ce XXIe siècle qui s'annonce selon elle dans et par le chaos. »