Moby Dick
Moby DicK, (1851), récit de la poursuite acharnée d'une baleine blanche par le capitaine Achab, habitué de la " lutte cosmique en mer " peut se lire comme le plus formidable des romans d'aventure. Mais il est autre chose et bien plus que cela : la quête d'une humanité, embarquée de force à bord d'une histoire qui reste pour elle un mystère. Pour les aficionados de Melville (18I9-1891), la traduction qu'Armel Guerne a donnée en 1954 de ce chef-d'œuvre est un monument indépassable: le traducteur et poète est allé jusqu'à s'initier au parler "salé" des matelots américains du XIXe siècle, et à inventer un français hautement " melvillien ", puisque le grand romancier aimait à dire qu'il n'écrivait pas en anglais mais en outlandish... la langue du grand Ailleurs.