Le Dieu de ses pères
On retrouve ici le monde impitoyable du Grand Nord: dans ces terres de l'extrême, le christianisme n'a rien à apporter (« Le Dieu de ses pères ») et la mort est omniprésente; les hommes luttent constamment pour assurer leur survie. Dans le «Wild», la nature humaine se révèle mieux que partout ailleurs, avec sa noblesse et sa grandeur, mais aussi sa cruauté et sa mesquinerie (« L'Homme à la balafre »). Univers souvent absurde, à la fois violent et tendre, où le sens de la justice s'affirme (« Quand un homme se souvient »), où la passion parvient à conjurer l'ironie du destin (« Où bifurque la piste ») et peut même conduire, pour sauver l'autre, au sacrifice suprême: celui de sa propre vie (« L'Abnégation des femmes »). Les nouvelles qui composent ce recueil apportent un éclairage passionnant sur le « choc des civilisations » provoqué par la ruée vers l'or du Klondike. Deux univers se confrontent: celui des Blancs et celui des Indiens -et ce dernier vaut bien l'autre, prétendument plus « civilisé ».