Jerry, chien des îles
On retrouve dans Jerry, chien des îles, un des derniers romans de London, deux de ses thèmes de prédilection : la description des îles Salomon et des coutumes des autochtones, et l’animal en tant que héros. Jumeau de Michael, chien de cirque, Jerry, le jeune terrier au poil fauve, est arraché à sa « famille ». Après avoir appartenu à un négrier massacré au cours d’une révolte d’esclaves, il passe de maître en maître, cherchant à sauver sa peau, au sens premier du terme… « Je vais en tirer quelque chose de frais et vif, avec une psychologie canine qui ira droit au cœur des amis des chiens et droit au cerveau des psychologues qui, d’habitude, sont des critiques sévères de la psychologie canine », écrivait London à son éditeur en 1915. Et de fait, le roman rejoint brillamment Croc-Blanc et L’Appel de la forêt au panthéon animalier de l’auteur.