Un des malheurs
Restonica est une ville paisible, entourée de collines, préservée des violences urbaines et des pollutions. Mais elle est aussi le fruit de l’histoire et, quand éclate une guerre civile, devient l’enjeu symbolique et militaire nécessaire à la folie du Général Brûlé. Du jour au lendemain, la ville est assiégée, prise sous les bombes et les snipers. Des enfants partis donnés l’alerte sont exécutés. Le génocide prend ses marques. Terreur, ennui, viols et aberrations s’accumulent, sans haine parfois des exécutants, simple succession d’histoires anonymes, de témoignages d’assaillants comme d’assiégés, le dedans et le dehors, le face à face, un massacre sans exotisme nourrit d’histoires singulières, pudiques, universelles. Ce pourrait être à Briançon, Sarajevo, Kinshasa. Le chaos a fait son nid. Un des malheurs c’est la guerre. La guerre est l’un de ces malheurs. Les personnages se nomment Jules, Joseph, Lorette. Ce pourrait être nous.