Le fantôme du fauteuil 32
Pour occuper un fauteuil à l’Académie française, il ne suffit pas d’être élu, encore faut-il être reçu. Lors de cette réception, le nouvel occupant fait sous la Coupole du quai Conti l’éloge de son prédécesseur.
Pour son treizième roman, surmontant toute superstition, Nathalie Rheims prolonge le célèbre polar humoristique de Gaston Leroux : Le Fauteuil hanté. Le feuilletoniste avait imaginé qu’une malédiction pesait sur un certain fauteuil. Les candidats étaient foudroyés les uns après les autres au moment même où ils prononçaient leur discours de réception. La narratrice envisage qu’une malédiction semblable pèse sur le fauteuil 32 qui fut occupé par son père, Maurice Rheims, et reste inoccupé depuis sa disparition il y a huit ans. À l’occasion de leur dernière soirée de Noël, il lui avait offert le manuscrit original du feuilleton de Gaston Leroux. En le regardant de près, elle découvre que le texte, les noms des personnages sont différents de ce qui fut publié. Un secret semble caché dans ce manuscrit, qui offre peut-être la clef d’une autre forme d’immortalité : celle des fantômes.