La conquête du monde
Ludovic, parfaite incarnation de l’obsession contemporaine de la réussite, ne voit pas ce qui pourrait l’empêcher de conquérir le monde. Jeune historien prometteur devenu brillant avocat, il a triomphé dans tout ce qu’il a entrepris jusque-là. C’est pourtant un personnage égaré, gaffeur, qu’on rencontre au début du roman. Que s’est-il passé ? Il cherche à comprendre, à retrouver le moment où il a lâché prise, mais il est trop tard. La dégringolade a commencé, rien ne l’arrêtera plus.
De catastrophe en catastrophe, Sibylle Grimbert, avec ce mélange de force comique et de tendresse pour les êtres perdus qui rendent son univers unique, raconte la métamorphose d’un ambitieux en Don Quichotte de l’ère libérale. Au fil des ans, Ludovic se débattra avec ses pauvres armes contre ses moulins à vent et, de plus en plus lunaire, involontairement farfelu, ne cessera jamais de s’éloigner du réel. Comment vivre tout de même ? Il lui faudra beaucoup de temps, et d’aventures absurdes, pour le découvrir.