La séquence de l'énergumène
« Mais notre véritable star s’appelait Gabriel Matzneff. À force d’irriter les lecteurs, Gabriel Matzneff avait fini par les fasciner : devenu collaborateur régulier de nos tribunes libres, on ne pouvait plus s’en passer. Il manquait, cependant, une corde à son arc : pourquoi ne pas confier à Matzneff la télévision ? Combat, qui n’accordait guère de place au petit écran, aurait ainsi une chronique libre, dont le point de départ serait toujours une émission, un débat ou, au besoin, une intrigue de couloir. La Séquence de Gabriel Matzneff fait partie des points d’orgue de ces années folles. »
(Henry Chapier, Quinze ans de « Combat »)
Le général de Gaulle règne sans état d’âme sur une télévision aux ordres. À la veille de la première élection présidentielle au suffrage universel de la Ve République, le jeune Gabriel Matzneff, frondeur et partisan de François Mitterrand, ferraille sans trêve contre le pouvoir, persifle la bêtise des divertissements dont celui-ci ahurit le peuple. Un bouquet de joyeux duels qui, en 2012, n’a rien perdu de son actualité politique, libertaire.