A l'octave supérieur
Le 19 septembre 2009 mourait sous mes yeux Octave, notre petit garçon de seize mois, écrasé par une roche de granit. Ce livre n'est pas une création mais une destruction, un texte non pas universel mais qui s'étend sur tout, comme la douleur déteint sur chaque instant, chaque évocation, chaque sujet pour les contaminer tous et les détruire. Un texte défoncé en charpie, brisé en huit fragments, avec des développements biographiques ou allégoriques, d'autres purement romanesques, prolongements possibles, chemins que nous n'avons pas empruntés ; éventualités sans fantasmagorie. Rien ici n'est outrancier. Que les sutures rendent, comme autant de verrues, ce texte aussi monstrueux que ce qui l'inspire.