Moscou-PSG : Suivi de Natacha ou 21 scènes de printemps
Elle est russe, en France depuis peu. Elle dirige une galerie d’art à Paris. Il est parisien, avocat d’affaires. Il aime les femmes. Elle aime séduire. À l’écart du va-et-vient des achats de Noël et de la frénésie commerciale, ils partagent, une nuit, un moment d’intimité, avec l’humour et l’absence de culpabilité d’adultes accomplis.
Il s’agit de ce que les Anglais appellent une « one night stand ». Une nuit d’amour, peut-être pas entièrement dûe au hasard, dont l’avenir est aussi précaire qu’ouvert, une parenthèse qui se veut, et surtout se vit, comme une histoire d’amour en raccourci.
Ce texte court, parce que l’histoire est courte, vise à la légèreté et l’humour, contre l’isolement de nos trajectoires individuelles dans les grandes villes. Ce texte, à la limite du genre théâtral, interroge également nos préjugés culturels, sociaux, sexuels qui nous empêchent d’accéder à l’autre dans sa nouveauté. Préjugés que seule une analyse explicite de nos pensées intérieures rend possible, comme Natahlie Sarraute en avait eu l’intuition et le génie.