Clairvaux : L'aventure cistercienne
«Je ne comprenais pas assez quand j'étais à Clairvaux, que je me trouvais dans un lieu de délices, au milieu des arbres du paradis, et c'est pourquoi je n'ai tenu aucun compte de cette terre si désirable», écrit vers 1140 Bernardo Paganelli, qui n'est pas encore pape, à Bernard de Clairvaux. Clairvaux... Il est aujourd'hui difficile d'imaginer ce que représentait ce nom pour les hommes et les femmes du Moyen Age.
L'abbaye de Clairvaux, troisième fille de Cîteaux fondée en juin 1115 aux confins de la Champagne, connaît rapidement un rayonnement extraordinaire dans tout l'Occident médiéval. Elle donne à la Chrétienté plusieurs dizaines d'abbayes de sa descendance, des milliers de moines blancs, des évêques et des cardinaux, un pape, Eugène III, et surtout un saint à la fois généreux et intransigeant : Bernard de Fontaine.
Car le nom de Clairvaux peut difficilement être séparé de celui de Bernard. Lorsque le premier abbé disparaît en 1153, la situation de l'abbaye est florissante. Son apogée économique, politique et littéraire se situe entre 1200 et 1250, date à laquelle Clairvaux compte 339 filles directes et indirectes. Grâce aux contributions des plus grands spécialistes, ce livre fait revivre Clairvaux et l'aventure cistercienne.
Pour la première fois, les auteurs présentent les différentes périodes de l'histoire de Clairvaux jusqu'à sa confiscation sous la Révolution, l'expulsion des derniers moines, et sa transformation en maison centrale de détention en 1811.