Albert Besnard (1849-1934) Modernités Belle Epoque
Exposition présentée au Palais Lumière, Évian, du 2 juillet au 2 octobre 2016 et au Musée du Petit-Palais, Paris, du 25 octobre 2016 au 2 janvier 2017 Né à Paris en 1849, très tôt attiré par le dessin et la peinture, Albert Besnard entre à l'École des Beaux-Arts en 1866, où il suit les cours de Cabanel et obtient, en 1874, le Grand Prix de Rome.
S'il expose régulièrement au Salon, où ses oeuvres retiennent très vite l'attention des critiques de tous bords, et obtiennent de très vifs succès, c'est au Salon de 1886, qu'il déclenche un véritable scandale avec son portrait de Madame Roger Jourdain, tableau jugé scandaleux car proche de la technique impressionniste. Sa carrière de portraitiste mondian et féminin est lancée.
Les grandes décorations de la IIIe République, alors florissantes, vont lui permettre d'exercer ses qualités de penseur en même temps que celles de décorateur (Ecole nationale supérieure de Pharmacie, Mairie du 1er arrondissement, Hôtel de Ville de Paris, Nouvelle Sorbonne, coupole du musée du Petit palais, plafond du Théâtre français, hôtels particuliers etc....).
Partisan convaincu de la synthèse des arts, il s'aventure aussi dans l'art décoratif (vitraux, cartons de tapisserie, décor de piano, de plats, d'assiettes, illustrations...). La gravure dans laquelle il excelle, le pastel qu'il exerce selon la technique du xviiie siècle, lui apportent, entre ses grandes compositions, des moments de détente qu'il prise particulièrement.
Ami des artistes (Rodin, Carrière, Blanche...), des musiciens (E. Chausson...), des écrivains (Louÿs...), des philosophes (Bergson...), il est comblé d'honneurs et de charges dans le dernier tiers de sa vie (Académie des Beaux-Arts, Direction de la Villa Medici...) et est le premier peintre à avoir reçu des funérailles nationales.