Aristide Maillol, Henri Frère, Joseph-Sébastien Pons : Une Arcadie catalane
Exposition présentée au musée d'art moderne, Céret, de juin à septembre 2016.
Maillol en langue occitane signifie « jeune vigne au bord de la mer ».
Prédestination ? Né en 1861 à Banyuls, vignoble aux coteaux de vigne descendant jusqu'à la mer, l'artiste reste toute sa vie profondément attachée à ses racines catalanes. Il ne se départira jamais de ce besoin de retourner se ressourcer dans sa région natale, y séjournant chaque été avec ses proches et ses amis artistes, y préparant dans cette ambiance méditerranéenne et d'échanges intellectuels et artistiques ses futurs projets qu'il exécute ensuite de retour sur Paris dans son atelier de Marly-le-Roy.
Ses premiers travaux, des tapisseries, sont réalisés à Banyuls, sous l'influence de contemporains comme Pierre Puvis de Chavannes ou Paul Gauguin. Il crée alors son entreprise de licier. Il faut attendre les années 1900 avant qu'il ne se lance dans la sculpture pour connaître le succès et devenir l'un des plus grands sculpteurs du xxème siècle.
L'importance dans son oeuvre des modèles féminins, du travail préparatoire, du détail pris sur le vif, de la copie de la nature, de la série réagencée, prend tout son sens à Banyuls, où il se retire définitivement en 1939 avec sa muse et modèle Dina Vierny, pour se consacrer à la peinture. Il décède en 1944 des suites d'un accident de voiture. Il est enterré sous le sôcle d'un de ses chefs-d'oeuvre La Méditerranée dans l'ancienne métairie qui lui servit d'atelier à Banyuls-sur-Mer.
Le catalogue présente un ensemble d'une cinquantaine d'oeuvres majeures conçues par l'artiste à Banyuls, ses liens avec l'avant-garde artistique parisienne (Gauguin, Sérusier, Bonnard, Maurice Denis, Matisse...), des documents d'archives, des photographies et des oeuvres de ses amis artistes catalans.