Le geste et la matière, une abstraction «autre
« Le Geste et la Matière, une abstraction «autre» » met en lumière un moment exceptionnel de l'histoire de l'art de la première moitié du XXe siècle. Bénéficiant à Paris d'une large audience grâce au relais de critiques éclairés et au dynamisme de nombreuses galeries apparues dans l'effervescence de la Libération, la peinture abstraite, dans son acception non géométrique, triomphe après les années sombres de la Seconde Guerre mondiale. Nommée tour à tour « informelle », « lyrique », « tachiste », « gestuelle » ou « matiériste », cette abstraction se caractérise par une pratique toute instinctive et un rapport inédit au matériau pictural, tout en faisant le procès de la rationalité.
Célébrant des artistes comme Olivier Debré, Hans Hartung, Georges Mathieu, Gérard Schneider, Pierre Soulages ou Wols, l'exposition est l'occasion de redécouvrir d'autres artistes qui ont aussi apporté leur contribution à ce courant essentiel de l'abstraction. Délaissant la chronologie, cet ouvrage, reflet de l'exposition conçue par le Centre Pompidou, réunit 52 peintures provenant d'une collection de référence, celle du musée national d'Art moderne. Il est organisé en séquences thématiques commentées mettant l'accent sur de grandes caractéristiques formelles et propose une synthèse particulièrement informée et accessible de cet « art autre » à partir d'oeuvres phares et d'archives de première main.