Aristide Maillol
Editeur : Livre Histoire
L'année Mirbeau s'achève, riche en événements, conférences et publications. C'est l'occasion de présenter un aspect peut-être moins connu de l'œuvre de cet écrivain novateur, en avance sur son temps. Pamphlétaire, dérangeant tant sur le plan littéraire que politique et social, ce fut aussi un critique d'art au goût infaillible, découvreur de talents. Ainsi, Aristide Maillol, peintre, graveur et sculpteur, lui doit beaucoup. Mirbeau le découvre en 1902, lors d'une exposition chez Vollard qui regroupe une trentaine de ses œuvres : tapisseries, objets d'art, sculptures. Il fait l'acquisition d'une « Léda » en bronze. Il lui vient alors l'idée d'obtenir pour le sculpteur la commande d'un monument à la gloire de Zola, Rodin ayant décliné l'offre. Maillol ne sera pas sélectionné. Fort déçu, Mirbeau, rédigera un long article, paru en 1905 dans « La Revue », pour défendre l'artiste et le faire connaître.