La folie en tête : Aux racines de l'art brut
À la suite de l'ouvrage Entrée des mediums. Spiritisme et Art de Hugo à Breton, La Folie en tête poursuit l'exploration de territoires situés en périphérie du champ artistique, du XIXe au début du XXe siècle. Après avoir rendu compte de la naissance de l'art spirite et de son influence sur le surréalisme et sur l'art brut, la Maison de Victor Hugo propose de découvrir « l'art des fous », son évolution et sa reconnaissance progressive comme art à part entière.
L'ouvrage prend pour point d'accroche l'irruption dramatique de la maladie mentale dans la vie de Victor Hugo, qui voit son frère, Eugène, puis sa fille, Adèle, internés. Dans le même temps, le mouvement du romantisme porte un regard neuf sur la folie et son lien étroit avec le génie, tandis que la psychiatrie moderne amène, à partir de la fin du du XVIIIe siècle et tout au long du siècle suivant, à faire évoluer les mentalités et à accroître la volonté de soigner.
Les psychiatres sont ainsi les véritables inventeurs de « l'art des fous ».
S'ils s'intéressent aux créations des malades pour établir leur diagnostic, ils en réunissent de véritable collections et en imaginent des musées, prélude à la pleine reconnaissance artistique que leur accordera Jean Dubuffet avec l'art brut. Cet ouvrage présente quatre collections psychiatriques - celle du Crichton Royal Hospital en Écosse, celle du Dr Auguste Marie à Lausanne, celle de la clinique La Waldau du Psychiatrie-musée de Berne, ainsi que la Collection Prinzhorn à Heidelberg -, en un hommage bouleversant aux malades artistes et aux psychiatres qui ont sauvé leurs oeuvres.