C'est le coeur qui meurt en dernier
Il n'y a qu'un écrivain de tout premier plan qui puisse ainsi transformer son histoire personnelle en une oeuvre qui arrive à toucher de manière universelle et inoubliable chacun d'entre nous. Robert Lalonde évoque de façon bouleversante celle qui fut sa mère, femme piégée par le destin et qui d'outre-tombe continue d'entretenir avec son fils un rapport de tendresse et de bataille. Ce n'est que plusieurs années après sa mort qu'il procède finalement à l'écriture de ce récit qu'il porte en lui depuis plus de quarante ans. Sans tomber dans l'anecdotique, il réussit à dresser un portrait vivant et émouvant de cette femme dans lequel le lecteur reconnaît la relation parfois douloureuse, parfois trop aimante, mais toujours marquante, que l'un entretient avec sa mère.