Pauvre Belgique
C’est le 24 avril 1864 que Baudelaire, accablé par les soucis et les dettes, se rend en Belgique pour entreprendre une tournée de conférences dans le but de se refaire grâce à ses talents de critique d’art éclairé. Mais les illusions ne durent pas. Baudelaire ne déplace guère les foules. Il se fixe à Bruxelles, et plein d’amertume prépare un pamphlet contre son éphémère pays d’accueil, qui figure, à ses yeux, une caricature de la France bourgeoise. Le féroce Pauvre Belgique ! restera inachevé. Pressentant la mort inéluctable de ce royaume qu’il juge artificiel, il résume son épitaphe en un mot : Enfin !
C’est aussi en Belgique que Baudelaire rencontra Félicien Rops, qui illustre pour le poète les Fleurs du mal. Lors d’une visite à l’église Saint-Loup de Namur en sa compagnie, Baudelaire y perdra connaissance. Le malaise ne sera pas sans suite : il en gardera des troubles cérébraux ayant comme conséquence une aphasie. C’est en Belgique que Baudelaire a perdu la parole.
Les textes de Baudelaire sur la Belgique, derrière une misanthropie maladive, montre un Baudelaire en pleine détresse et glissant irrémédiablement vers la mort.
Le volume, outre Pauvre Belgique, contient les "Amoenitates Belgicae" et des extraits de la correspondance de Baudelaire concernant la Belgique.