La haine qu'il faut
Nyala International Airport, Soudan, sud Darfour. Une chaleur incandescente, irrespirable. Sur le tarmac, un jeune homme.
"Tu voulais faire de l'humanitaire ? Voilà, tu y es, et bien profond même" se souffle Bosco, arrivé de Paris pour sa première mission. Il ne sait rien encore de ce qui l'attend au coeur de ce pays en guerre. Rien de ceux qui deviendront comme une seconde famille : Moka, la responsable charismatique, Stijn le Belge exubérant ou la ravissante Dee, photojournaliste anglaise en quête de notoriété. Rien de la galaxie des urgentistes qui affluent des quatre coins du monde sur cette zone de conflit. Rien des mercenaires de l'aide internationale, ni des tout-puissants bailleurs de fonds, à qui il faut impérativement plaire si l'on veut sauver des vies. Qu'importe, il s'engage corps et âme. Puis, brutalement, l'aventure s'assombrit. Au détour d'une piste du désert, Bosco et son convoi tombent sur le cadavre d'un travailleur humanitaire, froidement abattu. Mauvaise rencontre ? Peut être. La mort fait partie des risques de son nouveau métier. Mais, quand un autre humanitaire est mystérieusement assassiné, Bosco veut comprendre. Se peut-il que les meurtres soient liés ? Qu'il ait croisé la piste d'un tueur ? Puisque personne ne bouge, il décide de mener discrètement son enquête. Malgré le danger, il la poursuivra jusqu'aux jungles inquiétantes de la République Démocratique du Congo, en pleine guerre civile. Et ce qu'il va découvrir pourrait bien remettre en cause les beaux idéaux sur lesquels il veut bâtir son existence...
A 35 ans, Paul Salvanès a consacré dix ans à l'engagement humanitaire sur le terrain, en Afghanistan, au Congo, au Soudan, en Birmanie et dans les Territoires Palestiniens occupés. La Haine qu'il faut est son premier roman.