Après moi le déluge : Ou le journal intime d'un parfait je-m'en-foutiste
Un petit cadre de la distribution jouit d'un train de vie appréciable avec son épouse et leur existence est celle de parfaits égoïstes focalisés sur les seules jouissances matérielles. Un jour, il trompe sa femme, ce qui provoque un divorce féroce duquel il sort complètement ruiné.
Fragilisé, il perd peu à peu tous ses emplois et devient un marginal vivant dans une roulotte en pleine montagne. Une gigantesque crise financière secoue alors l'Europe et notre homme, incapable de se passer d'un confort qui fut longtemps sa seule raison de vivre, décide alors de tenter le tout pour le tout. Il réussit à emprunter in extremis de l'argent et il tente sa chance à Marseille, puis à Paris. Mais les portes se ferment pour lui avec la crise et d'ailleurs, il n'a plus envie de travailler. Il gaspille allègrement tout son avoir en plaisirs effrénés en compagnie d'une jeune bohème puis, à bout de ressources, c'est au jeu qu'il vient demander un ultime départ dans la vie. Peine perdue et l'abîme semble s'ouvrir sous ses pieds lorsqu'il devient par chance l'amant entretenu d'une vieille spéculatrice pleine aux as. Il réussira à l'épouser et, avec elle, il s'adonnera aux voluptés facile d'une vie de cocagne tandis qu'autour d'eux les économies s'effondrent et les peuples connaissent la misère. Pour lui, qu'importe et sa philosophie n'est-elle pas « après moi le déluge » ...
Alain Giraudo nous offre ici son deuxième roman. « Après moi le déluge » est en quelque sorte le pendant de « L'homme qui voulait être libre » (déjà paru aux Editions Praelego). Ils forment tous les deux un diptyque où chacun des deux héros principaux s'efforce de fuir une réalité qui le dépasse et dans laquelle il se sent incapable de se réaliser.