Puisque mon coeur est mort
Maïssa Bey parle du destin d'une de ces mères devenues orphelines de leurs enfants dans une guerre monstrueuse qui n'a même pas de nom. Le jour où elle découvre, sur une photo, le visage de l'assassin de son fils, Aïda part à sa recherche. Une quête dont elle retrace chaque soir le parcours dans des lettres qu'elle adresse à son enfant. Comment accorder dès lors son corps et sa raison au rythme du temps ? Comment, alors que bat en elle l'obsession de la vengeance, va-t-elle retrouver le goût des jours, le goût de la lumière, le goût des autres ? Plaie vive de l'absence mais aussi désir d'aller au-delà de la douleur pour tenter de comprendre, d'affronter la conjuration du silence et de l'oubli, et surtout de redonner sens aux mots « justice » et « vérité ».