Trouville Casino
Le 25 août 201l, un braquage a lieu au casino de Trouville.
Mais rien n'est comme d'habitude.
Le braquage a lieu en plein après-midi.
Le braqueur est seul.
Il a 75 ans.
Trouville Casino retrace cette étrange journée.
S'inspirant d'un fait-divers réel, l'écriture est sans cesse attentive à faire le partage entre les faits auxquels elle a eu accès, les différentes versions qui circulent, les hypothèses, et la part d'invention où s'imaginent les journées ordinaires qui ont conduit à ce geste.
Le récit minuté du casse et de la course-poursuite procède par séquences presque cinématographiques, qui tendent le suspense du roman. S'y tressent des évocations de la petite ville de l'Orne dans laquelle habite celui que les flashes d'information finiront par appeler « le malfaiteur », de sa vie dans la maison, des paysages qui l'entourent, de la pluie comme des traces d'Histoire, et des petits voyages que la narratrice fait pour nourrir ses descriptions des lieux, dans l'Orne comme à Trouville, avec laquelle elle entretient un lien privilégié.
Mais les décors changent vite, et le roman parle aussi de ce tourbillon des modifications des lieux, qui emportent avec elles la fragile mémoire de ce qui s'y est déroulé, et que ces pages cherchent à retenir.
Peu à peu, ce retraité que tout le monde disait sans histoires et qui a accompli ce geste surprenant, imprévisible et singulier, nous devient familier, et on se découvre un peu tous « des papys de la côte normande ».