Une Grammaire de Tanger
L'oeuvre poétique et littéraire d'Emmanuel Hocquard (1940 - 2019) appartient aux grandes oeuvres contemporaines. Les éditions P.O.L poursuivent l'édition de son oeuvre et ont récemment publié Le cours de Pise (2018), ses cours, interventions, et ateliers à l'Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux entre 1993 et 2005. Avec ce nouvel ouvrage, il s'agit de rassembler enfin sa grammaire de Tanger, récits, textes et poèmes qui forment un de ses projets littéraires les plus forts, et dont lui-même disait : « L'écriture la plus aboutie pour moi est Une grammaire de Tanger ; c'est là que je vais le plus loin. [...] Je considère ça comme une fin. » Les cinq livres qui constituent ce volume, sous la direction d'Emmanuel Ponsart, sont Terrasse à la kasbah (2006), Une grammaire de Tanger - I, texte remanié et augmenté, Les babouches vertes, texte remanié et augmenté, Les coquelicots (2011), Avant (2012), et enfin Ce qui n'advint pas. Récits autobiographiques et poétiques ? Romans grammaticaux ?
Témoignages sur l'ancien Tanger, d'avant 1956 ? Chroniques des années 40 et 50 ? Tout cela à la fois sans doute.
Une histoire avec ses anecdotes, ses poèmes, ses digressions, ses raccourcis, ses apories, ses répétitions, ses contradictions, ses retours en arrière... « Mon Tanger, écrit Emmanuel Hocquard, est fait de bouts discontinus d'espaces et de temps, d'émotions, de sensations, de segments de parcours isolés les uns des autres, raccordés les unes aux autres ou troués de vides où il ne s'est jamais rien produit dont je me souvienne. »