L'Esclandre
Avec L'Esclandre, Jean Frémon, Nicolas Pesques et Dominique Viart ont réuni l'ensemble des poèmes de Jacques Dupin qui restaient à rassembler en recueil, parachevant ainsi l'édition des oeuvres de Jacques Dupin. La plupart de ces textes sont issus de plaquettes ou de livres déjà publiés mais épuisés, ou de poèmes publiés dans des revues et qui n'avaient jamais été repris. Le titre du recueil, L'Esclandre, n'est donc pas de Jacques Dupin mais il suit l'usage établi par l'auteur de donner au titre d'un recueil le titre de l'une des suites de poèmes, différent des titres des plaquettes préalablement parues. Ce nouveau recueil, comme tous ceux qui jalonnent le parcours poétique de Dupin, Gravir (1963), L'Embrasure (1969), Dehors (1975), la traversée de la mort qu'évoque Une apparence de soupirail (1982), Contumace (1986), Échancré (1991), Le Grésil (1996), ne cesse d'accuser, à travers le morcellement du poème, l'ellipse de son sens, l'altération de sa métrique (« Je marche pour altérer quelque chose de pur »), le désir d'adhérer au monde et de s'obscurcir avec lui. Nulle célébration lyrique, mais un hérissement des réalités inassimilables pour exalter le surgissement vertical de l'être.