Le monde est un enfant qui joue
Prolongeant les réflexions de ses précédents essais, Alexandre Adler propose ici une analyse des principaux défis géopolitiques auxquels est confronté le monde contemporain. Bien entendu, la stratégie d’al-Quaïda et la situation du Moyen-Orient sont au cœur de son essai.
Si la tentative d’al-Quaïda, après le 11-Septembre, d’enrôler l’ensemble du monde islamique dans une guerre sainte contre l’Occident semble définitivement compromise, plusieurs hypothèses restent plausibles, selon les rapports de force qui s’instaureront dans le monde arabo-musulman : une alliance entre les radicaux d’al-Quaïda et l’Iran chiite, que préfigure le rapprochement du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais surmontant les préjugés religieux, ou au contraire une reprise en main par les milieux conservateurs sunnites des bailleurs de fonds du Golfe, sans exclure l’hypothèse d’une évolution turque de l’islamisme ?
La stratégie des États-Unis et celle de l’Union européenne seront aussi décisives dans cette évolution. Empruntant son titre à une phrase d’Héraclite, Alexandre Adler insiste sur le caractère incertain de la conjoncture présente, qui peut voir se réaliser l’un ou l’autre de ces scénarios.