Pour la peau
« La première fois que je vois E. je le trouve quelconque sinon laid. Il a le teint gris et il fume, ce sont les seules choses que je remarque ».
E. est adossé à la porte verte de son agence lorsqu'Emma l'aperçoit.
Il doit lui faire visiter un studio.
Cette scène, Emma ne cesse d'y revenir. Emportés par un amour auquel ils ne s'attendaient pas, ils se sont aimés, puis séparés.
Pour la peau raconte l'histoire de cette passion : violente, totale, obsédante.
Lorsque la narratrice rencontre E., elle le trouve plutôt quelconque; il est plus âgé qu'elle, il a le teint gris, il fume. Elle ignore encore qu'elle va tomber éperdument amoureuse de lui, jusqu'à adorer tout ce qui, dans un premier temps, la repoussait. Quand il décide de rompre, quelques mois plus tard, la jeune femme sombre dans une douleur sans fond. Pour la peau raconte de façon très crue l'histoire de cette passion : violente, totale, obsédante, notant au passage les moindres détails, comme si le fait d'en conserver les traces pouvait l'empêcher d'être engloutie par le temps qui passe. Impitoyable, d'une précision clinique, l'écriture d'Emmanuelle Richard confère à ce récit une puissance quasi hypnotique.