Le Carrousel des panzers
Début juin 1940, l'Armée française a pu reconstituer un front continu le long de la Somme et de l'Aisne.
Malheureusement, ses effectifs faméliques ne lui permettant guère que d'occuper les villages transformés en points d'appui fermés, les intervalles étant peu défendus. Weygand espère que ce faible dispositif lui donnera les dix jours qu'il estime nécessaires pour constituer une organisation défensive plus étoffée mais la Wehrmacht en décidera autrement en lançant le 5 juin au matin la deuxième phase des opérations.
S'élançant au travers de ce qu'ils appellent " la ligne Weygand ", les Allemands qui disposent d'une supériorité numérique, mécanique et aérienne écrasante, débordent les points d'appui, les encerclent et les réduisent un à un. En raison de la détermination des défenseurs qui selon les ordres de Weygand " s'accrochent au sol de France ", ces opérations seront particulièrement coûteuses de part et d'autre, notamment pour les Panzerdivisionen qui vont laisser au cours de ces combats beaucoup de leurs chars sur le terrain.
C'est Weygand lui-même qui donnera l'ordre de repli à des hommes épuisés qui dès lors, devront mener une course dramatique avec les Panzers pour essayer de gagner la Seine et la Marne, en combattant le jour et en marchant la nuit. Le 12 juin au soir, les Allemands seront déjà maîtres de la nouvelle ligne de défense fixée par le commandement, mettant ainsi un terme à toute résistance organisée et s'ouvrant par la même les routes vers le centre de la France.
Ce sont ces journées pathétiques au cours desquelles les divisions françaises se sont sacrifiées dans un combat dont l'issue ne faisait aucun doute, que cet ouvrage se propose de relater, journée par journée.