Les Joues en feu
Editeur : Passage du Marais
"Mes poèmes sont l'expression naturelle d'un mélange de pudeur, de cachotterie propre à l'âge auquel ils ont été écrits. (...) Ils ne me semblent pas frivoles après Le Diable au corps ce drame de l'avant-saison du coeur."
Peu avant sa mort, en 1923, à l'âge de vingt ans, Raymond Radiguet établira lui-même la version définitive de son recueil Les Joues enfeu et écrira ces mots dans la préface. Il y prévoyait aussi deux accusations, celle de "manquer de jeunesse" et celle de "libertinage" ; aujourd'hui, sont surtout manifestes la précocité et la sensibilité de sa plume.
Quelque peu occultée par le succès des deux romans mythiques que sont Le Diable au corps (1923) et Le Bal du comte d'Orgel (1924), la poésie de Radiguet n'en demeure pas moins une facette essentielle de l'oeuvre de celui que Cocteau désignait comme une "grande énigme du ciel des Lettres Françaises".
Cette édition des Joues enfeu se fonde sur celle, définitive, de 1925, augmentée d'autres pièces non retenues à l'époque. Elle est assortie de quatre dessins de Jean Hugo ainsi que d'un portrait de l'auteur par son ami Picasso.