Paris sous la Révolution et l'Empire
Cet ouvrage présente de manière didactique et vivante une époque capitale pour l'histoire de la France et du monde mais aussi pour Paris, qui en fut l'épicentre. Moteur de la Grande Révolution, la ville devint le centre décisionnel de l'Empire napoléonien. Après avoir été un modèle politique durant les années 1789-1799, elle fut, sous l'impulsion du Premier Consul puis de l'Empereur, un exemple d'urbanisme grandiose et efficace. Si Napoléon « finit le roman de la Révolution », il en ouvre un pour Paris. Non sans continuité avec la pompe révolutionnaire telle qu'elle a pu se manifester dans les grandes fêtes célébrant l'Être suprême. Il n'y a pas davantage de rupture stylistique entre les régimes, le néoclassicisme et le goût pour l'antique ayant les faveurs d'hommes que tout sépare par ailleurs, d'une royauté finissante à un Empire triomphant en passant par le jacobinisme le plus flamboyant. Les révolutionnaires célèbrent certes dans la Rome ancienne la première République de l'histoire tandis que Napoléon se voit plutôt en nouveau César mais les colonnes et les frontons ne s'embarrassent pas de telles nuances ! Demeure l'exaltation du dépassement, le sentiment d'accomplir une oeuvre dont la portée dépasse les frontières, explicite dès les premiers temps de la Révolution. Napoléon s'attachera à donner à ce rêve une traduction parisienne, « pétrifiée » puisqu'il s'agit d'architecture. Faire de Paris la plus belle ville du monde et son phare demeurera une ambition inaboutie mais dessine un trait d'union avec les aspirations universelles des hommes de 1789.