Paris philosophe
Les chapitres sont présentés comme de « petites déambulations » dans un Paris de la philosophie qui n'a presque pas laissé de trace matérielle - une plaque à la façade d'un immeuble, un nom de rue, une tombe au Père-Lachaise - et qui a été reconstitué à partir de quelques souvenirs et de quelques anecdotes recueillies en marge des grandes oeuvres (Rousseau renversé par un molosse, les amours de Diderot, Pascal et ses « carrosses à cinq sols », Simone de Beauvoir dans un bar, le jeune Sartre au cinéma), voire de quelque fait divers accablant (Althusser, rue d'Ulm...). Un matériau trivial, en apparence, riche en fait, pour un format court de rigueur.
Il est vite apparu que ces divertissements mettaient en lumière de vrais enjeux, quant aux modalités mêmes de cet exercice singulier qu'est la philosophie, à l'université et en dehors. Il était finalement question, selon les lieux, de la place et du rôle qu'y jouent les femmes, de la permanence de lieux de prestige comme la Sorbonne, l'École normale supérieure, les « khâgnes » des grands lycées, du rapport à la philosophie étrangère (allemande...) et à la politique, etc.
On y voyage à travers le temps, du Moyen Âge à notre époque, en s'arrêtant sur des figures aussi différentes que Pascal, Descartes, Diderot ou plus près de nous Jankélévitch, Michel Foucault, Althusser ou Paul Ricoeur. Des philisophes étrangers de passage à Paris ne sont pas non plus oubliés, comme Hegel ou Heidegger.
Paris philosophe offre un autre regard sur Paris, un autre regard sur la philosophie.