Meurtres au couvent

Vers 1230, dans un couvent de montagne, à la frontière italienne, deux nonnes seront retrouvées mortes. L'une, étranglée, l'autre, empoisonnée. Qui a tué ? S'agit-il du vieux jardinier, colosse énigmatique, qui travaille jusqu'à la nuit à restaurer la chapelle près de la source ? Ou du berger, simple d'esprit, qui mène ses bêtes paître dans les alpages, en passant aux abords du monastère ? La jeune abbesse aux yeux d'aigle, fille du duc de Savoie, sourde-muette, accuse. Du geste, elle interroge. Vote au chapitre des nonnes des décisions cruelles. La Mort rôde. Le père Provincial, envoyé par l'évêque, amène au trouble supplémentaire dans la révolte qui couve au sein du couvent. Ainsi qu'au village tout proche, taillé dans la roche. Que sait la mère Lasne qui vit au fond des bois ? Ses onguents, ses sortilèges ont-ils servi à tuer ? Quel intérêt puissant le Provincial a-t-il de vouloir clore l'affaire si vite ? En quoi peut-il être au courant de crimes commis en son absence ? En ce début d'Inquisition, le coupable risque le bûcher ou la pendaison, après avoir subi la torture. Les croisades battent leur plein. Les troubadours et les pèlerins sillonnent l'Europe. Ribaudes, mendiants et vagabonds peuplent la campagne. A deux pas de là, François d'Assise vient de mourir. La violence et le charme du Moyen Age sont omniprésents dans ce roman écrit sans temps mort. L'abbesse, la magicienne, le vieil homme soupçonné, le simple d'esprit effrayent et fascinent. Les personnages secondaires apportent une note grivoise ou cocasse, réjouissante. Et le suspense est haletant.