Le Var
Le Var ? Pour lui, rien ne s'impose de prime abord. On a du mal à L le comprendre. À le définir. C'est un immense avantage car on ne se méfie jamais assez des définitions. Autrement dit des barrières, des clôtures, des préjugés et des lieux communs. Le Var indéfini s'ouvre à l'imagination. A la découverte. Il n'est pas un lieu commun. Même si l'on se bouscule sur le port de Saint-Tropez au mois d'août et si sa citadelle résiste moins vaillamment aux assauts des estivants qu'aux menaces des Sarrasins, des Anglais ou des Espagnols dans les siècles passés. Le Var en somme est beaucoup mieux qu'un lieu commun. C'est un lieu particulier. Que chacun s'invente et mérite. Et puis non, ce n'est même pas un lieu, c'est une foule de lieux qui crépitent dans l'esprit et la mémoire. Une pyrotechnie d'émotions, de souvenirs, de pèlerinages littéraires ou picturaux. C'est en ces termes que Frédéric Vitoux évoque le Var de son enfance, le Var qu'il aime et où il réside plusieurs mois chaque année. Du littoral aux pittoresques villages de l'intérieur, Camille Moirenc a su saisir au terme d'une lente "traque" photographique, sa diversité et ses contrastes.