Gilgamesh, roi d'Ourouk
Ce roman est unique en son genre car tout ce qui est publié concernant Gilgameh, que ce soit en totalité ou en extrait, reprend les textes de l'épopée originelle.
La traduction de référence est celle de Jean Bottéro parue en 1992 chez Gallimard (coll. L'aube des peuples) ; Léo Scherr en a fait et publié une version modernisée en 2006 ; en 2013 est parue une adaptation et traduction par un musicien et poète syrien, Abed Azrié, (chez Berg International), ce qui a fait de belles heures radiophoniques sur France-Culture et France Inter.
Inspirées de l'Épopée de Gilgamesh, le plus ancien texte épique de l'histoire de l'humanité, voici les mémoires du roi mythique sumérien d'il y a quelque cinq mille ans, de son enfance dans la cité d'Ourouk jusqu'à sa quête de l'immortalité.
Frappé de saisissement à l'occasion de la mort de son ami d'enfance Enkidou, redoutant son propre trépas et cherchant à travers le monde le moyen d'y échapper, Gilgamesh gagnera finalement la sagesse.
Rédigé à la première personne, sur le modèle des Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar, Gilgamesh, roi d'Ourouk se présente comme une sorte de roman historique Pour écrire ce livre, Silverberg s'est entièrement appuyé sur le poème épique originel. Seule la fin diffère, à la fois moins ambitieuse et moins désespérée que la version antique. Alors que le Gilgamesh de l'Épopée cherchait, trouvait et perdait finalement la plante d'immortalité qu'il destinait aux hommes, privant ainsi l'humanité du secret de la vie éternelle, celui de Silverberg ne la cherche que pour lui seul et ne perd finalement que le secret de l'éternel jeunesse.