La fin de tout
John Scalzi procède dans ce livre, comme souvent, par « nouvelles épisodes » au sein desquelles il éclaire tant l'histoire racontée que ses sujets de prédilection - l'exercice du pouvoir et la manipulation.
« Le vieil homme et la guerre » s'inscrit dans la lignée de deux grands classiques de la science- fiction : Étoiles, garde-à-vous ! (Starship Troopers) de Robert Heinlein et La Guerre éternelle de Joe Haldeman, mettant en scène l'aventure spatiale en quête de nouveaux mondes pour l'espèce humaine.
Mais avec des qualités narratives qui lui sont propres - le suspense progresse de rebondissement en rebondissement - John Scalzi développe sa propre thématique, une exploration de ce qui définit in fine l'être humain et une vue pragmatique mais pessimiste des relations à venir inter-espèces.
Partie de la classique confrontation entre l'humanité (triomphante) et les autres races pensantes de la Galaxie, la série a petit à petit dévoilé les dessous dictatoriaux d'une Union coloniale qui a tout du colonial et rien de l'union. Dans le précédent livre, l'humanité s'est même divisée, la Terre ayant compris qu'elle n'était qu'un vivier à soldats et à colons pour l'Union.
L'humanité est dorénavant vulnérable, ce dont de nombreuses espèces humiliées par l'Union aimeraient profiter, en particulier le Conclave, la plus puissante fédération d'extraterrestres de la Galaxie.
Mais un mystérieux groupe, appelé Equilibrium, qui semble chercher tout autant la destruction de l'humanité que la dissolution du Conclave, poussera malgré lui les autres parties en présence à coopérer et à trouver un terrain d'entente.