QUELLE FISCALITE POUR XXIE SIE

La grande réforme fiscale est l'arlésienne du débat économique en France, souvent évoquée sans que son contenu et ses objectifs soient clairement explicités. Mais est-elle seulement possible ? Deux grandes orientations forment la toile de fond des diverses propositions de réforme. Pour les uns, il faut réduire les dépenses publiques et laisser jouer les forces du marché plus librement. Pour d'autres, il faut au contraire les renforcer pour aller vers une économie plus stable, vers une société plus égalitaire. En s'appuyant sur une analyse comparative détaillée des différents modèles existant, Henri Sterdyniak plaide pour une réforme fiscale visant plus de transparence, articulée autour de cinq axes : 1/ La France est une économie mixte avec un niveau important de dépenses publiques et sociales, gérées de façon efficace et profitant à tous ; 2/ Tous les revenus des ménages doivent être soumis à l'impôt sur le revenu et que celui-ci doit appliquer strictement le principe : «chacun doit contribuer aux dépenses publiques selon ses capacités contributives» ; 3/ Tous les revenus du travail doivent payer les cotisations sociales, tous les revenus du capital les prélèvements sociaux ; 4/ Partager les dépenses fiscales en trois catégories : les dépenses fiscales qui ne font que déterminer la capacité contributive des ménages ; celles qui sont des subventions sociales ou économiques ; les autres qui doivent être supprimées ; 5/ Faire monter en puissance la fiscalité écologique, maintenir la fiscalité sur le capital, réduire la fiscalité portant sur le travail.