Faim de vie
Il manquait quelque chose en moi. Je ne savais pas où chercher, alors j'ai commencé par le frigo.
10. C'est le nombre de messages que lui et moi avons échangés en quelques jours.
7. C'est le nombre de kilos que j'ai perdus, quelque part dans cet espace-temps.
J'ai perdu le sommeil tout juste après l'appétit. Le premier me fatigue, le second m'arrange. Plus besoin de lutter contre quoi que ce soit, rien à vomir, ça rend la vie tellement plus simple. Mes proches s'inquiètent un peu, pas moi. Moi, je m'inquiète à l'idée que ça puisse « aller mieux » d'un jour à l'autre.
Parce que leur « mieux » n'est pas le mien.
Mais ça, c'est parce qu'ils pensent tous que je suis guérie.
Avec sensibilité et justesse, Mélina Hoffmann nous livre le parcours d'une jeune femme qui tente de garder l'équilibre, ballottée au coeur des troubles alimentaires.
Le récit d'un mal trop ordinaire, lorsque le corps nous parle d'amour, du vide, du manque et des mensonges que l'on se raconte à soi-même, peut-être plus dangereux que ceux que l'on raconte aux autres.