Tunisie : Terre de paradoxes
Le 20 mars 1956, la France et la Tunisie concluent un accord par lequel la France confirme officiellement l'indépendance de son ancienne colonie. Cinquante ans après, le régime autoritaire du président Ben Ali peut se targuer d'une vraie réussite sur le plan économique. Si les libertés des citoyens, des médias, syndicats, étudiants et partis politiques ne sont pas garanties, la Tunisie apparaît malgré tout comme l'un des pays musulmans les plus ouverts, au sens où il n'est pas régi par les lois islamiques et où l'égalité entre homme et femme est expressément garantie par les textes constitutionnels et législatifs. Niveau de vie élevé et liberté d'expression restreinte : l'un des nombreux paradoxes de ce pays dont Antoine Sfeir s'attache à brosser le portrait, en faits et en chiffres.