Célibataire, marié, divorcé, veuf
“La dernière fois que je suis allé à Paname, c’était pour y recevoir une décoration. En effet, les français tiennent beaucoup à leurs décorations, en dépit de leur IXème république. Chevalier des Arts et des Lettres, cela s’appelait. Ils n’avaient pas encore lu ce livre, sinon je n’aurais rien reçu”.
En 1966, lorsque Jan Saudek prend la photographie de son fils nouveau-né dans ses bras (auto portrait à l’enfant) il est loin de se douter que cette image deviendra une des photographies les plus reproduites (et les plus vendues) de l’histoire de la photographie. Il faudra toutefois 18 ans pour que Saudek soit officiellement reconnu comme “artiste” en Tchécoslovaquie socialiste, et autorisé à ne plus travailler en usine. Aujourd’hui, nombreux sont les photographes dans le monde qui tentent d’imiter l’atmosphère qui se dégage de ses images/oeuvres/photos. Ils recherchent des murs qui “semblent anciens”, teintent (colorisent) leurs épreuves, et pourtant quelque chose manque à leurs images.
C’est que Jan Saudek a inventé un type/genre/mode de photographie bien à lui, dans lequel il exprime sa vision du monde (principalement féminine) ainsi que sa façon de vivre. Son travail (oeuvre) est souvent considéré comme “provocant”, polémique, et même, quasi pornographique. Ses photographies ont été condamnées par le régime pour atteinte aux bonnes moeurs. Et pourtant, tout ce que fait Jan Saudek, ce sont des images (photographies) des gens qu’il connaît, qu’il aime (ou à qui ou avec qui il a fait l’amour)... Il a été honoré de beaucoup d’insultes, de beaucoup de sarcasmes (dénigrements) et de beaucoup d’honneurs, il a même été décoré de l’ordre de “Chevalier des Arts et des Lettres”.
Fin 1999, Jan Saudek décide d’écrire une autobiographie. Le style de Saudek oscille entre surréalisme, gothique et BD.