Misère du Sarkozysme : Cette droite qui n'aime pas la France
Le sarkozysme n'est pas que Sarkozy, ni tout Sarkozy. Courant politique largement importé, il est la version française de la contre-révolution néo-conservatrice qui a déjà triomphé dans de nombreux pays. En rupture avec la tradition républicaine, il réalise une synthèse entre la vieille droite orléaniste, ralliée à la république faute de mieux, et le néo-conservatisme, étranger à toutes les traditions politiques et philosophiques libérales françaises : la droite française ne serait jamais assez à droite car notre tradition libérale serait un faux libéralisme. Sorte de revanche par procuration de la France de l'Ancien Régime, le sarkozysme ne cesse de rêver que la nation se brouille avec Marianne pour se jeter dans les bras de Marie. Le jeu dangereux de Sarkozy envers un certain islam n'aurait-il d'autre but que de remplir les églises, d'importer en France la thèse du " choc des civilisations " et de revoir nos alliances stratégiques? Sarko l'Américain et Sarko l'Israélien ont un seul but : s'en prendre à la " grandeur " de la France. Le sarkozysme n'est pas seulement une " droite décomplexée ", mais une droite qui n'aime pas la France telle qu'elle résulte de son histoire. Véritable machine de guerre contre nos valeurs, il n'aurait de cesse, au pouvoir, de virtualiser encore davantage la Liberté, l'Egalité et la Fraternité pour les remplacer par sa propre devise : Travail, Respect, Patrie. Le sarkozysme emportera tout sur son passage : notre modèle social, construit au cours du XXe siècle, mais aussi la République née de 1789 et, avec elle, l'histoire presque millénaire de notre Etat-nation. La droite française doit se ressaisir pour que Nicolas Sarkozy perde dans son camp. Il faut aussi que la gauche redevienne enfin capable de vivifier ses propres valeurs pour lui opposer, avec une autre mémoire, un autre futur.